Aujourd’hui je pleure en silence,
Comment supporter votre absence ?
Je n’aurais pas dû, il n’eût pas fallu,
Vous manger tout cru.
Il ne me reste rien de vous,
Le temps passe, on oublie tout,
Comment combler ce vide en nous,
Rien ne s’efface, je vous l’avoue.
Je ne peux retrouver le goût,
Ça me tracasse, c’était si doux !
Enfin je trouve un petit bout
Sur votre carcasse, je deviens fou !
Votre amour réciproque est émouvant
Fraternel, évident.
Je rêve de connaître ce sentiment
Universel et rassurant…
Moi le désir que je ressens,
Est charnel, je me comprends,
J’peux dire j’vous aime aussi passionnément
Qu’la mortadelle et l’boudin blanc !
Les gens de votre condition,
J’les reconnais, c’est presque un don.
Pour moi les êtres vivants sont,
Des gens mauvais ou des gens bons.
Et tous les soirs quand je m’endors,
Je me répète que je vous adore !
Car vous aviez j’y pense encore,
Un beau port de tête, une belle tête de porc…