La p’tite bouche

REFRAIN
Il avait des grandes mains, des grands doigts, des grandes griffes,
Il avait des grands yeux, un regard agressif,
Il avait des grandes oreilles, un énorme tarbouif
Mais un tout petit détail le rendait inoffensif.
Pourtant sa carrure, à chaque fois faisait mouche,
Vainqueur par forfait, à chaque escarmouche,
Il avait des grandes dents plus pointues que des fourches
Mais il avait, il avait, une toute petite bouche.

Les animaux de la forêt,
S’amusaient à le voir passer,
Aucun d’eux n’était en danger,
Sauf les fourmis et les criquets.
L’horrible monstre était frustré,
Il voulait tous les dévorer,
Et mine de rien pour s’rassasier
Des insectes, faut en avaler.

REFRAIN

Il alla voir un chirurgien,
Un pro un ponte, un magicien,
Il dit : « comme ça je r’ssemble à rien,
Fais-moi une gueule de requin. »
«  Aucun souci, dit le méd’cin
Mais ça coûte un bras, j’vous préviens !

Je te paierai si ça m’convient,
Mais si c’est moche, ça t’coûte le tien ! »
Promis c’était la dernière fois

REFRAIN

Le temps que ça cicatrise,
Qu’une bonne maîtrise soit acquise,
Il dressa la liste précise
De ses plus belles convoitises.
La récolte fut exquise,
Il se goinfra à sa guise ;
les animaux pris par surprise
S’laissèrent cueillir comme des cerises.

REFRAIN FINAL
Il avait des grandes mains, des grands doigts, des grandes griffes,
Il avait des grands yeux, un regard agressif,
Il avait des grandes oreilles, un énorme tarbouif
Et plus aucun détail ne l’rendait inoffensif.
Il avala sans compter par son énorme bouche,
Pris de douleurs atroces, il fila sous la douche
Il mourut dans la nuit, personne trouva ça louche
Un trou des fesses ça s’bouche,
Quand c’est petit comme celui d’une mouche…

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D’après l’album jeunesse « Dans la gueule du monstre » de Colette Barbé-Julien et Jean-Luc Benazet, Editions MILAN