REFRAIN
Geneviève, vulnérable princesse,
Victime de sa faiblesse,
Car elle est, mais elle est vraiment…
Geneviève, prisonnière d’une brute épaisse,
Fils d’un monstre et d’une ogresse,
Mais rien ne la stresse,
Car elle est, mais elle est, vraiment niaise…
Geneviève est en haut d’une tour,
La porte fermée à double tour,
Aucun prince n’aurait la bravoure
De défier par amour,
Le monstre qui grogne dans la cour.
Il lui apporte tous les jours
Du pain du lard et du boulgour
Elle est insatiable, il le sait
Elle s’engraisse sans se soucier
De s’il la croquera à son tour.
REFRAIN
Tout l’monde sait, il n’y a pas de mystère
Ce dont il est capable en colère,
Ça le fascine l’effet qu’il fait
Il se félicite de faire fureur
Sa force est sans faille , il en est fier.
Il pourrait pour plaire à sa mère
Avaler une famille entière,
Mais pour le dîner c’est décidé
Dix dindes dodues suivies d’une
Douce princesse en dessert
Le temps passe, il ne se presse pas
Il dit que c’est meilleur quand c’est gras
Il est tatillon, il attend
Mais il la tâte tout le temps
Pour tester son état.
Il se sent seul, il se sent las,
Il a des nœuds dans l’estomac,
Il craint de craquer si elle crie
Il croit qu’il ne la croqu’ra pas
Ou qu’il recrach’ra, c’est cracra
REFRAIN
Et puis, un beau jour de décembre,
De peur qu’elle commence à comprendre
Il se sent chiche, il se sent chaud,
Il va la cuire, le four est chaud,
Il monte la chercher dans sa chambre.
Il passe la porte, et sans attendre,
Elle pose sur ses lèvres un baiser tendre
Il bredouille,bafouille, balbutie,
Hébété, il a compris
Que son cœur vient de se faire prendre.
REFRAIN DE FIN
Geneviève, vulnérable princesse,
Victime de sa faiblesse,
Car elle est, mais elle est vraiment…
GENEVIEVE !